Les conventions d’autonomie interne sont signées à Matignon le 3 juin 1955.
Le 1er juin 1955, Habib Bourguiba retrouve sa patrie avec un peuple qui l’attendait et un projet politique pour reconstruire sa nouvelle Tunisie, après un an d’exil forcé en France en résidence surveillée au Château de la Ferté à Amilly, puis à l’ile de Groix.
Habib Bourguiba arrive ce jour là à la Goulette au bord du paquebot Ville d’Alger, un cheval l’attendait à la descente du bateau.
Une marrée d’hommes et de femmes s’est rassemblait ce jour là venant de tous les coins de la Tunisie pour accueillir le Combattant suprême, toutes les classes sociales confondues : quelques membres de la famille du bey, des fellaghas, des militants du Parti Néo Destour ainsi que des patrons des organisations nationales…scandant « Yahia Bourguiba » (Vive Bourguiba)
En observant , ému cette foule, le Combattant suprême leur agite un mouchoir blanc, l’ambiance est à la communion nationale et un accueil grandiose qui l’avait placé naturellement dans une position de force par rapport à Lamine Bey.
Le voici sur le chemin de la victoire à cheval escorté par des cavaliers Zlass, Hmama et Ouled Boughanem, cette euphorie ne lui avait pourtant pas fait oublier le sang des manifestants morts le 9 avril 1938 pour la souveraineté nationale, et il pensait déjà à la prochaine étape qui est celle de l’indépendance totale.
Une nouvelle étape qui fut réalisée moins d’un an plus tard ; le 20 mars 1956.
Le leader du Néo Destour fut tellement marqué par cette journée historique qu’il en a puisé sa légitimité et sa force de gouvernance pendant de très longues années , il l’avait même baptisé : fête de la Victoire