L’association Dalala (association de droit français) domiciliée à Paris réunit des franco-maghrébins de culture musulmane et des juifs séfarades d’Afrique du Nord autour de l’apprentissage de l’hébreu et de l’arabe
Chacun d’entre eux part à la découverte de la langue de l’autre…
Tous deux dérivés d’une langue antique appelée « ouest-sémitique », l’arabe classique et l’hébreu ancien sont effectivement linguistiquement proches.
Selon Jonas Sibony, docteur en linguistique sémitique et responsable du département d’études hébraïques et juives de l’université de Strasbourg, ces deux langues partagent des conjugaisons et une syntaxe presque identiques.
Jonas Sibony et Yohann Taïeb, agrégé d’arabe et enseignant à Sciences Po, sont tous deux juifs, nés en France, leurs pères sont des séfarades, respectivement originaires du Maroc et de Tunisie, fondent l’association Dalala en 2019.
out au long de l’année, l’association Dalâla développe un ensemble d’activités culturelles et des ateliers en lien avec les cultures juives d’Afrique du Nord. Nous proposons, à destination de tous les publics, des cours de cuisine de Tunisie, du Maroc ou d’Algérie avec nos aïeux, mais également des ateliers linguistiques, des visites guidées ou des rendez-vous consacrés à l’histoire culturelle de l’Afrique du Nord
Les cofondateurs de Dalala pensent que : « C’est en arabe qu’une partie conséquente du judaïsme médiéval s’est épanouie intellectuellement, juridiquement et culturellement. Le judaïsme d’expression arabe, à travers ses plus éminents représentants médiévaux que sont Maïmonide, Saadia Gaon ou encore Yehouda Halevi, a profondément formalisé le dogme juif et la pensée juive, et le travail qu’ils ont accompli en langue arabe influence et détermine encore largement le judaïsme contemporain. La variété d’arabe dont il est question ici est l’arabe littéraire à ceci près que les Juifs l’écrivaient au moyen de l’alphabet hébraïque… »