OTE FRANCETUNISIEINFO - Une plateforme de consultation en ligne, un premier faux pas pour la nouvelle direction de l'OTE

C’est avec un grand soulagement que la majorité des membres de la diaspora tunisienne en France avait appris le limogeage de l’ancien patron de l’Office des Tunisiens à l’Etranger, jugé en rupture incontestable avec les enjeux de la communauté tunisienne à travers le monde.

Certains d’entre eux ont même évoqué les prémices d’un changement positif avec la nomination de la nouvelle Directrice Générale Nahed Rajhi, connue pour son implication en faveur des intérêts des tunisiens en France, lors de son passage au Consulat Général de Tunisie à Paris en 2012.

Cependant, l’enthousiasme de la diaspora tunisienne en France pour la nouvelle DG  risque de se dissiper très rapidement et pour causes :

Tout d’abord la mise en place précipitée et arbitraire par l’OTE d’une plateforme électronique de consultation en ligne des tunisiens à l’étranger, sans songer a faire participer les membres du tissu associatif tunisiens en France et à l’étranger sur les questions prioritaires.

Certains observateurs estiment que l’initiative d’une plateforme en ligne ne dépasse pas l’effet d’annonce qui vise purement et simplement a montrer que l’OTE, qui coute un sacré budget pour l’État tunisien, est dans l’air du temps du moins sur le plan digital.

Au moment ou nous écrivons ces phrases, le lien de l’OTE en ligne n’est toujours pas actif, chose qui pourrait sans doute compromettre le recueil des participations numériques des tunisiens sollicités.

L’ergonomie du site en question, reflète de prime abord le déphasage entre la vision de l’OTE et les besoins et les projets des communautés tunisiennes établies à l’étranger.

Ensuite, la communication de l’OTE sous l’égide de sa nouvelle direction semble être complétement détachée de l’aspect interactif avec les composantes de la communauté tunisienne à l’étranger : les commentaires, observations et  critiques des internautes (respectant parfaitement les standards des RS) ont été systématiquement censurés par les soins des community managers de l’institution publique, un effort de censure obligeant parfois ceux-ci a republier la même publication sur la page officielle de l’OTE plus d’une fois pour contourner le mécontentement des acteurs associatifs et civils tunisiens à l’étranger.

Enfin, l’OTE continue a promouvoir dans sa communication une plateforme en ligne dont le lien est complétement inactif, mettant en exergue l’aspect artificiel de toutes les restructurations attendues.

L’ensemble des ces premiers indicateurs, constitue une source d’inquiétude sur le décollage de cet organisme public, voire même sur son utilité.