La Tunisie qui a perdu ses touristes, ses entreprises, sa jeunesse et ses diplômés perd aujourd’hui son dernier capital ; la maitrise de la langue française.
Il y a une mode de la haine et du rejet de la France au nom d’un pseudo « décolonialisme » et d’une défense pré-supposée d’une arabité voir même d’une islamité menacée.
Si nous oublions la proposition de loi inique contre la France déposée par le sinistre Seiffedine Makhlouf, apôtre du terrorisme et chantre de la terreur islamiste, nous ne pouvons ignorer le mépris du refus d’un ambassadeur en France pendant 9 mois.
Nous n’oublions pas les propositions de certains partis en 2012 de remplacer le français par le turc, ou comme certains de remplacer le drapeau tunisien par celui de DAECH à l’Université.
Cette même Université, héritage incontestable de Bourguiba, qui fut le seul et réel moteur de la croissance et de la réussite tunisienne, a été souillée par les couleurs de Daeech, mais n’oublions surtout pas que la Tunisie est pauvre de son sous-sol mais riche de ses cerveaux.
L’indépendance réelle, celle de l’économie, de la diplomatie, de la souveraineté, la Tunisie ne la doit ni à son pétrole ni à la puissance de son armée mais à son intelligence, à ses hommes et ses femmes parmi les mieux éduquées du monde qui ont su imposer le « petit cailloux de sable » comme un géant du savoir, de la production intellectuelle, un incontournable de la diplomatie, de la science…
Cette intelligence n’a pu s’exprimer qu’à travers la langue française, qui donnait accès à la démocratie, à l’égalité homme-femme, à l’abolition des castes, religions et races, porteuse d’une tradition d’universalisme, de défense des droits de l’homme et de la science.
Langue française qui a permis aux Tunisiens de développer leur tourisme, première source de devises après les TRE et dont les Français furent les premiers clients.
Langue française, qui a permis aux Tunisiens d’attirer des industriels qui représentent aujourd’hui le premier employeur du pays et le premier investisseur.
Langue française, qui ouvre encore aujourd’hui l’accès aux meilleures universités et aux meilleures écoles( 3 premières places du classement Shanghai), gratuitement aux étudiants Tunisiens qui occupent par ailleurs en France les premières places dans la Recherche.
Langue française, qui permet aussi aux Tunisiens d’émigrer en France et de voir leurs diplômes de médecine ou d’ingénieurs reconnus.
Langue française qui s’accompagne d’une culture qui n’efface, ni corrompt la culture d’origine mais l’enrichit et l’exalte.
Aujourd’hui des Tunisiens dirigent des entreprises, des universités et des hôpitaux en France, sans qu’aucun français ne soit choqué, contrairement à ce qui se passe en sens inverse.
Les TRE et les Franco-Tunisiens sont les premiers contributeurs de l’économie tunisienne, loin devant le tourisme ou le numérique.
Cependant pour des raisons idéologiques et en particulier pour couper la Tunisie et sa jeunesse de l’accès à des médias libres, a des études et une ouverture universitaire et intellectuelle, certains veulent bannir à tout prix la langue française.
Rayer le français de Tunisie c’est un peu comme si la France voulait bannir les Tunisiens de France, et la Tunisie de son histoire, c’est trahir le passé et ignorer le présent, en saccageant l’avenir.
Certains pays que je ne citerai pas ont rayé le français de leur administration, la conséquence a été d’observer un pays qui s’effondre, une incapacité des jeunes à trouver du travail à l’étranger et qui ne parlent pas français, se débrouillent très mal en anglais et ne sont ni dans la culture anglo-saxonne ni dans l’histoire de leurs pays qui leur préfèrent une immigration indienne, plus nombreuse, conforme et mieux adaptée.
Nous cherchons encore les Tunisiens s’épanouissant en Turquie et nous oublions les importations sauvages turques dans le textiles qui ont détruit tant d’emplois.
Bien entendu nous n’insisterons pas sur le soutien de la Turquie à DAECH et les relations avec les 5000 djihadistes tunisiens, ni le soutien et la déstabilisation du voisin Libyen en soutenant ouvertement des organisations terroristes.
Je cherche aussi le million de Tunisiens travaillant en Turquie, regonflant l’économie Tunisienne avec une lire turque en faillite…
Quoi qu’il en soit, le BAC Tunisien est marqué cette année par un scandale un libellé du BAC avec une faute d’orthographe qu’un enfant de 10 ans ne commettrait pas, un accord de genre.
Mais derrière cet accord il y a un message politique, une réalité diplomatique et un effondrement sociologique.
Passé la stupeur de la faute et le message angoissant adressé aux candidats, sur la qualité de leurs correcteurs, se pose la question légitime de ce BAC au rabais.
Les Tunisiens qui monopolisaient les premières places dans les grandes écoles françaises sont aujourd’hui laminés par les Chinois et les Marocains.
Ne me dites pas que les Chinois portent le tribu du néocolonialisme ou que les Marocains insatisfaits d’avoir pris le monopole du Phosphate en multipliant leur production par 10 pendant que les Tunisiens la divisaient par cinq…
Je rappelle dans ce contexte que l’Université Mohammed VI, construite et financée par l’OCP (budget de la ville nouvelle de Benguerir 250 millions de dollars) pendant que la société des Phosphates Tunisiens vit de la dette de l’État, a réussi à envoyer le plus gros contingent d’admissibles et d’admis au concours de Polytechnique…
Quant à la diplomatie marocaine, vous pourrez constater sans ambages, qu’elle défend sa souveraineté face à l’Espagne dans un français ( ou un espagnol) parfait ce qui n’est pas le cas des derniers diplomates tunisiens (Hommage aux victimes du terrorisme en France, ou entretien médiatique et catastrophique de l’Ambassadeur de Tunisie en Roumanie).
Il est clair que la cuvée du BAC sera de mauvaise qualité et que les étudiants n’auront pas le niveau requis pour tenir leur rang sur le plan international, le dernier bastion, la dernière force de la Tunisie, l’éducation vient de s’effondrer, assombrissant un peu plus le futur.
Mais le pire reste à venir, le Ministère de l’éducation nationale Tunisien nous informe que la faute est due à l’incompétence de son professeur qui n’est pas professeur de français mais turc ?!
Mais en quoi un turc, nonobstant ses qualités pédagogiques intrinsèques est qualifié pour diriger une épreuve de français ?
Sur quels critères académiques sont recrutés les professeurs, a priori par sur leurs compétences professionnelles ?
Les recrutement ne se faisant pas sur la compétences de la matière, que reste t-il comme critères : des critères idéologiques et politiques ?
Hélas à ce stade je ne vois pas d’autres explications ?
Comment dans un pays ou 40% des jeunes sont au chômage et ou près de 20 000 docteurs sont au chômages, il a été impossible de recruter un docteur en langue française ?
A ce sujet il me semble que le gouvernement avait lancé un programme des docteurs chômeurs…encore un mensonge ?
La boutade peut paraitre exagéré mais cet incident est l’arbre qui cache la forêt, il faut connaitre la pénétration du mal, n’oublions pas que l’Université Tunisienne post 2011 a admis en Thèse une étudiante islamiste dont le sujet était « démontrer que la terre est plate » !
Il y a 10 ans une étudiante courageuse Tunisienne arrachait le drapeau de DAECH de l’Université pour éviter à la science de tomber dans l’obscurantisme, aujourd’hui force est de constater que le voile noir du Niqab écrase de sa « Bâche noire le Bac Blanche » et l’enseignement tunisien.
L’avenir est sombre car l’idéologie et la haine ont pris le pas sur la science et l’éducation.