C’est un cri au secours que les habitants d’un quartier de la ville de Monastir ont lancé la semaine dernière sur les réseaux sociaux contre un ressortissant Français installé dans la même ville pour maltraitance et torture sur les chats.
Les témoignages des riverains sur les réseaux sociaux décrivent des atrocités commises contre les chats depuis plusieurs mois : arrachage de peaux , oreilles et queues coupés, certains rapportent que murs du jardin de l’agresseur présumé sont tachés avec le sang des petites bêtes .
Un comité de voisins s’est constitué et a décidé d’alerter le gouverneur de Monastir sur la gravité des faits commis par le ressortissant Français.
En raison de l’absence de textes législatifs incriminant la maltraitance animale en Tunisie, la police nationale n’a pas pu intervenir suite aux signalements des voisins.
Nous rappelons qu’en France, le dispositif légal de protection des animaux date de la première loi pénale de 1850, la dernière loi du 16 février 2015, inscrit l’animal dans le code civil comme un « être vivant doué de sensibilité » et prévoit que: » Toute personne qui expose un animal domestique ou sauvage à des mauvais traitement ou à la maltraitance, publiquement ou non, encourt 2 ans de prison et 30 000 € d’amende. »
En Tunisie, des centaines d’activistes sensibles à la cause animale agissent dans un cadre associatif, en revanche leurs actions manquent d’efficacité faute de moyens et de cadre législatif approprié à la cause animale.
Récemment un député tunisien, Fares Blel a déposé un ensemble d’amendements visant à renforcer la réglementation en vigueur en matière de protection des animaux, mais nous déplorons que le chemin d’une culture respectueuse de l’animal et de sa reconnaissance légale reste encore long, comme nous déplorons le silence des autorités tunisiennes contre les agissements de l’auteur présumé de maltraitance contre les chats.