Six ans après la terreur provoquée par le premier attentat de Nice, commis par un terroriste tunisien un soir du mois de juillet sur la promenade des Anglais avec un camion-bélier, la cour d’assise spéciale de Paris a décidé hier, jeudi 15 septembre, de diffuser les vidéos choquantes de la scène.
Jean-Michel Bourlès, l’un des avocats généraux avait prévenu de « l’effroi que ces images vont provoquer ».
Les séquences montrent le camion blanc conduit par le terroriste Mohamed Lahouaiej-Boulehl. Entre 21h37 et 21h48, il effectue un parcours en direction du centre-ville. Il disparaitra des écrans pendant 41 minutes. Avant de réapparaître à proximité de la promenade des Anglais.
À 22h33 et 27 secondes, le 19 tonnes arrive sur la promenade, feux éteints pour être le moins visible possible. Quelques secondes plus tard, il fonce dans la foule en zigzaguant, percutant ses premières victimes. D’autres parviennent à s’écarter à temps.
Un autre plan montre la foule qui déambule tranquillement, à pied, à vélo, ou en poussette pour les plus petits. Le poids lourd arrive dans le champ de la caméra. Il fonce vers un stand où sont vendus bonbons et autres confiseries. Plusieurs personnes disparaissent sous le camion. Des passants tentent d’arrêter le conducteur.
Le poids lourd finit par s’immobiliser de lui-même suite à une panne mécanique. Les policiers arrivent progressivement et encerclent le camion.
L’audience est suspendue. Certaines parties civiles peinent à se lever. Un peu plus tôt dans la matinée, deux pédopsychiatres de l’hôpital de Nice-Lenval ont listé à la barre les questions des enfants, qu’elles ont reçus dès la nuit du massacre : « Pourquoi ? Qui est-il ? Pourquoi il a fait ça ? Comment on peut faire ça ? »
La cour d’assises va tenter de répondre à ces questions en l’absence du terroriste, abattu par la police le soir de son attaque.