
Disposant d’un actif de 40 ans de carrière et reconnue comme une des plus éminentes expertes internationales des ressources hydrauliques, Akissa Bahri a apporté un véritable crédit, selon quelques observateurs, au Gouvernement de Hichem Mechichi .
Il se trouve, que la nouvelle ministre a fait l’intégralité de son parcours scolaire au lycée Carnot à Tunis, avant de décrocher des titres honorables de l’institut polytechnique de Toulouse, à titre d’exemple…
Un parcours brillantissime qui ne lui a pourtant pas épargné les foudres de la nouvelle francophobie naissante en Tunisie, lors de son intervention la semaine dernière à l’Assemblée des représentants du peuple, en langue arabe.
La vidéo de son intervention a été partagée sur les réseaux sociaux suscitant ainsi l’hystérie collective des panarabes et des extrémistes islamiteux.
Un triste constat qui vient assombrir le tableau de la détérioration de tout le système de valeurs d’une société malade de ses contradictions, de ses incohérences et de ses classes politiques successives, cela me laisse même penser qu’une partie de tunisiens aiment se prélasser dans la médiocrité et que la compétence les dérange, voire même les brusque.
Toutefois, il semblerait que la problématique de la francophobie est véritablement profonde qu’il n ‘y apparait, parce que l’atteinte à l’intégrité d’Akissa Bahri sous prétexte de maitriser moyennement la langue arabe classique, n’est pas uniquement l’œuvre des courants identitaires, puisque l’un des chroniqueurs qui se disent « laïcs » » et anti frères musulmans depuis plus de 10 ans, n’a pas hésité lui aussi, du haut de son tabouret dans un studio de tournage, à fustiger la ministre Akissa Bahri en déclarant que la Tunisie devrait interdire officiellement aux Tunisiens Francophones l’exercice de la politique et les hautes fonctions de responsabilité.
A ce chroniqueur , je réponds que son discours est d’une extrême gravité, non pas parce que en francophone, je me dois de défendre naturellement ceux qui le sont aussi, mais surtout parce que son discours est un vecteur de discrimination et de division entre les Tunisiens déjà déchiquetés par des tensions de toutes sortes.
Monsieur vient par la magnificence de son intelligence suggérer à l’État Tunisien de mettre en place une citoyenneté de seconde zone pour les francophones, le pire est que sa voix risque d’être audible au plus grand plaisir de la voyoucratie islamiste et rigoriste.
Je lui rappelle par ailleurs que nous venons de recevoir la semaine dernière Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur Français, ayant des origines à la fois algériennes, maltaises et tunisiennes qui n’ont pas fait office de barrage pour accéder à un poste de très haute importance en France.
Cette situation est d’autant plus choquante que les accusations de racisme qui sont adressées aussi à l’État Français alors que ce dernier permet à un immigré de briguer la Présidence de la république, même si toute sa famille est étrangère alors qu’en Tunisie un conjoint ou un grand parent étranger vous condamne à ne jamais atteindre les plus hauts sommets de l’État.