motifs imperieux francetunisieinfo - La Tunisie classée par la France en zone rouge dans le brouillard

Mardi 13 juillet la sentence attendue tombe, la Tunisie avec un taux de mortalité lié à la Covid 19 considéré comme le plus élevé en Afrique, est classée zone rouge, l’annonce est diligentée lors d’une conférence de presse par le porte parole du gouvernement français Gabriel Attal en précisant qu’il « Il faudra désormais un motif impérieux pour se rendre en Tunisie ou en revenir. »

Le porte parole du gouvernement français ajoute lors de sa conférence de presse qu’au regard de la dégradation sanitaire en Tunisie, la France a décidé de la classer sur sa liste rouge,  « ce qui signifie que les non-vaccinés ne pourront s’y rendre ou en revenir sans motif impérieux».

Pour les voyageurs en provenance de la Tunisie, ils seront d’après les déclarations de Gabriel Attal, soumis à l’obligation de présenter un test PCR négatif de moins de 48h et à un isolement de 10 jours, passible en cas de violation d’une verbalisation de 2000 euros.

Quelques heures plus tard, le Secrétaire d’État chargé du Tourisme et des Français à l’étranger, Jean-Baptiste Lemoyne a déclaré que « les Français ne pourront pas se rendre dans une zone rouge » et que « c’est conditionné aux motifs impérieux. »

Dans la soirée du 14 juillet, après ces deux  annonces gouvernementales, une avalanche d’interprétations des nouvelles conditions de déplacement entre les deux pays s’est déversée sur les réseaux sociaux et sur les médias aussi bien français que tunisiens.

Certains évoquent l’hypothèse de l’exemption des fameux motifs impérieux pour les porteurs du passeport « vert », d’autres révèlent le critère de la vaccination comme un élément différenciant vis-à-vis des motifs impérieux.

Les TRE, les binationaux et les français qui ont prévu de se rendre en Tunisie pendant les prochains jours et semaines pour des raisons diverses et variées ont passé plusieurs heures d a naviguer entre les différentes sources d’informations le plus souvent contradictoires, incompréhensibles et incomplètes.

La page officielle de l’ambassade de Tunisie en France reste muette et n’annonce même pas le passage de la Tunisie en zone rouge par les autorités françaises.

L’ambassadeur de France en Tunisie, André Parant est resté prudent sur la question des motifs impérieux lors d’une interview sur une radio tunisienne, en déclarant que cette question fera l’objet d’une clarification dans le décret attendu pour le 16 juillet.

Ce brouillard qui enveloppe la décision française de classer la Tunisie en zone rouge, indique à notre sens que son application semble être douloureuse pour un partenaire qui souhaite aider davantage la Tunisie martyrisée par sa crise sanitaire mais qui veille dans le même temps à la sécurité de ses frontières et de ses citoyens.