« Nous, chefs de mission des ambassades d’Allemagne, du Canada, des États-Unis d’Amérique, de France, d’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, et de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, soutenons fermement le peuple tunisien dans son aspiration à une gouvernance efficace, démocratique et transparente.
Nous réaffirmons l’importance de la stabilité socio-économique du pays pour répondre aux attentes du peuple tunisien. Nous encourageons et nous nous tenons prêts à accompagner la mise en œuvre rapide des avancées nécessaires au redressement de la situation économique et financière de la Tunisie, y compris celles qui sont actuellement en cours de discussion avec des partenaires internationaux, afin de protéger les plus vulnérables, et de créer les bases d’une croissance durable et équitable.
Alors que la Tunisie s’apprête à prendre des décisions souveraines en matière de réformes économiques, constitutionnelles et électorales, nous réaffirmons notre attachement au respect des libertés fondamentales de l’ensemble des Tunisiens, et à un processus politique inclusif et transparent, impliquant une large participation des forces politiques et sociales du pays, suivant un calendrier précis, pour permettre le retour rapide au fonctionnement des institutions démocratique, avec un Parlement élu jouant un rôle significatif. Cela permettra de garantir un soutien large et durable aux progrès futurs de la Tunisie.
Nous nous tenons prêts à aider la Tunisie et son peuple à relever ces défis. »
C’est avec ces mots qu’en date du 10/12/2021, la Tunisie a été rappelée à l’ordre conjointement par les ambassadeurs des pays membres du G7 et de l’Union européenne (UE).
Le texte du communiqué des pays du G7 et de l’UE appelle clairement à un retour « rapide » aux institutions démocratiques en Tunisie.
Les pays signataires ont affirmé qu’ils sont prêts à soutenir la Tunisie à condition d’un retour au fonctionnement des institutions dans le pays qui permet de garantir un soutien large et durable aux progrès futurs de la Tunisie.
Cette mise en garde vient anticiper de sept jours les décisions que le Président Tunisien pourrait annoncer pour le 17 décembre prochain à savoir : la suspension du Parlement et une nouvelle Constitution pour le pays.