Selon un rapport de l’ONU, 685 migrants ont péri depuis le 1er janvier en Méditerranée, dont la grande majorité sur cette route centrale considérée comme la plus meurtrière du monde.
La ministre italienne de l’Intérieur Luciana Lamorgese et la Commissaire Européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, se sont rendues jeudi 20 mai en Tunisie, afin de troquer de l’aide économique en échange d’un effort accru de la Tunisie pour faire barrage aux migrants qui souhaitent arriver en Europe.
La ministre de l’intérieur Italienne a fait part de son inquiétude de constater que depuis le début de l’année plus de 13 000 migrants sont arrivés sur son sol, soit trois fois plus que l’an dernier à la même période, dont une majorité de Tunisiens.
L’Europe – Italie en tête – veut que Tunis bloque les migrants sur son sol, y compris les migrants subsahariens qui transitent par la Tunisie.
Le Chef de gouvernement Tunisien a répondu :« L’immigration ne devait pas être considérée comme une menace ». Ce qui signifie que la liberté de circulation est un droit fondamental et que si les Européens viennent librement en Tunisie, les Tunisiens doivent pouvoir se rendre en Europe sans risquer de mourir.
Le Chef de gouvernement Tunisien a réitéré le refus des autorités tunisiennes de gérer les migrants subsahariens sauvés en mer ou qui transitent par la Tunisie vers l’Europe.