Après un combat de 8 ans mené par Sarah Daboussi Druon, médecin franco-tunisienne et sa famille depuis la France, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis a ouvert une enquête sur les circonstances du décès de l’homme d’affaires Jilani Daboussi pour tentative de meurtre avec préméditation, torture et mauvais traitement conformément aux articles du Code pénal tunisien.
Rappelons que Jilani Daboussi, , est mort subitement, en 2014, quelques heures à peine après sa sortie de prison. Il était incarcéré pendant deux ans et demi.
Jilani Daboussi avait été placé le 7 octobre 2011 et inculpé de malversations financières et de trafic d’influence, en rapport avec son mandat de maire de Tabarka.
Originaire d’Ain Draham, il fut membre du Comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dissous et élu député aux élections de 1989.
Après des études de médecine et d’économie à Reims, Jilani Daboussi s’installe dans le nord-ouest de la Tunisie, où il exerce comme médecin. Il ouvre aussi une clinique, et une deuxième sera en construction dans les dernières années de sa vie. En parallèle, le médecin , se lance dans des mandats électifs.
Député sous Habib Bourguiba de 1981 à 1986, puis sous Ben Ali dans les années 1990, Jilani Haboussi est également à la tête de la ville de Tabarka (dans le nord-ouest du pays) pendant dix ans.
Fin 2011, le maire de Tabarka a été maintenu en détention préventive bien au-delà de la durée légale, fixée à 14 mois, puisqu’il y est resté deux ans et demi malgré la détérioration de son état de santé et en dépit des nombreuses et vaines demandes de libération provisoire déposées par ses avocats.
Noureddine Bhiri et Abdellatif Mekki, respectivement ministres islamistes de la Justice et de la Santé lors des faits ont refusé les demandes de sa libération.
Le 9 avril 2019, la commission des droits de l’Homme des Nations unies avait jugé « recevable » une plainte déposée contre l’Etat Tunisien sur les circonstances ayant entouré sa mort.
Il a été maintenu en détention préventive bien au-delà de la durée légale, fixée à 14 mois, puisqu’il y est resté deux ans et demi malgré la détérioration de son état de santé et en dépit des nombreuses et vaines demandes de libération provisoire déposées par ses avocats. Il a accusé, à plusieurs reprises, Noureddine Bhiri et Abdellatif Mekki, respectivement ministres de la Justice et de la Santé lors des faits.