Dans une déclaration accordée aujourd’hui samedi 17 octobre, le substitut du Procureur de la République du Tribunal de Première Instance de Tunis a annoncé que le Parquet du pole judiciaire chargé de la lutte contre le terrorisme a ouvert une enquête à l’occasion des propos publiés ce matin par le député Rached Khiari sur les RS.
Le député en question a été élu en 2019 sur les listes de la coalition El Karama de Seiffedine Makhlouf, quelques semaines plus tard, il s’est proclamé indépendant sans pour autant se décoller du projet idéologique de son parti.
Cet élu s’est exprimé sur l’acte terroriste commis hier à Conflans-Sainte-Honorine près de Paris causant la mort par décapitation d’un professeur d’Histoire par l’un de ses élèves intégristes comme suit : « Porter atteinte au prophète est l’un des plus grands crimes et celui qui l’ose doit assumer ses conséquences, qu’il soit État, individu ou groupe. »
Une déclaration qui a suscité une large vague d’indignation sur les RS et qui a incité la justice Tunisienne a agir aussitôt.
Il convient de rappeler à ce niveau que le Professeur de droit Constitutionnel Amine Mahfoudh a affirmé que les propos du député sont passibles d’une peine de prison ferme conformément aux dispositions de l’article 69 de la Constitution et de l’article 31 de la loi de lutte contre le terrorisme.
Dans une seconde déclaration toujours sur les RS, le député Rached Khiari annonce en fin d’après-midi qu’il est possible pour lui d’abandonner sa mandature et son immunité mais qu’il n’abandonnera jamais sa condamnation des caricatures du prophète.