Afin de pouvoir exercer en France, les médecins tunisiens passent par un parcours fastidieux qui non seulement en remet en cause leurs compétences reconnues, mais creuse les lacunes du système médical français, aujourd’hui en très forte crise.
Un médecin tunisien qui souhaite exercer en France, doit préalablement de passer l’équivalence de son diplôme tunisien, valider les épreuves de vérification des connaissances : (EVC) afin de pouvoir s’inscrire à l’Ordre des médecins français.
Ces EVC s’apparentent à un concours très complexes auquel sont soumis les médecins diplômés à l’extérieur de l’UE.
Les médecins tunisiens détiennent le meilleur taux de réussite à cet examen avec un taux de succès de plus de 40%, suivis par les médecins algériens et marocains qui se disputent le taux de 17%.
Une fois cet examen obtenu, les lauréats doivent ensuite exercer pendant deux ans dans un service correspondant à leur spécialité avant de passer une dernière épreuve devant une commission d’autorisation d’exercice.
Un cheminement décourageant pour les compétences tunisiennes en médecine qui s’accommode très mal avec l’une des plus grandes crises du système sanitaire français souffrant d’un déficit fondamental de médecins.
Hier mardi 6 juin 2022, les personnels hospitaliers ont manifesté mardi dans plusieurs dizaines de villes en France pour réclamer des hausses de salaires et d’effectifs et ce, sans attendre le résultat de la « mission flash » commandée par Emmanuel Macron.
Apporter de la souplesse aux conditions d’exercice des médecins tunisiens en France pourrait être un tremplin utile dans cette « Mission Flash ».
