Comme à chaque année au début de la saison estivale, les TRE lisent les mêmes titres sur les réseaux sociaux et les journaux sur les préparatifs de leur retour en Tunisie par les autorités et les acteurs compétents, des titres qui inspirent la garantie d’un retour estival serein, voire même accueillant !
Cette année, cette coutume a été maintenue, c’est ainsi que dans un communiqué publié le 18 juin dernier par l’ambassade de Tunisie à Paris, il a été énoncé que dans le cadre des préparatifs pour la rentrée des TRE, l’ambassade de Tunisie en coordination avec les autorités consulaires et les structures tunisiennes en France à l’image de la TFBank, de l’Office National du Tourisme Tunisien, de la CTN et de Tunisair se sont réunis pour évaluer la rapidité des prestations consulaires et l’efficience des services de transport aérien et maritime.
Théoriquement, les chances des TRE pour profiter convenablement de leur retour semblent respectées et affirmées, en réalité les choses se passent autrement même si certains aménagements par ci et par là sont fournis pour faciliter à titre d’exemple l’achat des billets d’avion excessivement chers notamment pour les familles nombreuses par l’intervention de la Tfbank, mais qui demeurent en deçà des besoins des TRE de manière générale.
A la cadence répétitive des titres annuels sur le retour des Tunisiens chez eux, se rajoute à ces réunions l’absence de représentants associatifs tunisiens en France qui connaissant mieux que quiconque les contraintes et les difficultés rencontrées par leurs compatriotes et qui sont aptes de ce fait a formuler des propositions qui correspondent aux besoins des TRE.
Une absence qui prend toute son ampleur dans la crise multidimensionnelle d’un pays qui s’apprête a accueillir de nouveaux arrivants avec leurs jougs, mais aussi avec leurs devises.
Beaucoup d’observateurs à l’instar de Taoufik Hasnaoui, ancien candidat aux législatives tunisiennes de 2019 sur France Sud et activiste associatif et politique, s’accordent sur la désuétude de ces titres fanfarons annoncés chaque année, et sur la disparité croissante entre la réalité des TRE et l’exemplarité annoncée des autorités et des acteurs tunisiens compétents en France.
C’est ainsi que le TRE et particulièrement ceux qui résident en France demeurent toujours et comme à chaque année le maillon faible de la chaine, le seront-t-ils encore plus cette année dans une Tunisie fragilisée et presque agonisante ?