La gestion de la crise sanitaire par le gouvernement tunisien a fait preuve d’un laxisme ahurissant et d’un nombre considérable d’aberrations qui se sont manifestées à travers les chiffres des cas de contamination et de décès constituant un bilan lourd avec plus de 900 décès par million d’habitants.
Les aides en matériel, équipements et en vaccins en provenance de l’extérieur prouvent l’incapacité des décideurs tunisiens a anticiper les répercussions de la crise.
L’indifférence de la population aux gestes barrières révèle une déficience manifeste de la stratégie de sensibilisation aux risques du virus malgré la diversification de ses variantes qui ont fait des ravages dans d’autres coins du monde.
Seules des mesurettes phares ont été adoptées au détriment des populations les plus fragilisées économiquement ou les plus éloignées, en l’occurrence les TRE.
Par ailleurs depuis l’apparition de la pandémie, les TRE ont fait conjointement l’objet de souffre douleur et de vache à lait, principalement pour le secteur du tourisme avec le maintien quasi permanent de l’obligation de confinement de 7 jours, pendant que les touristes des tours opérateurs se promènent dans les souks de la médina ou de hammamet sans subir les mêmes contraintes.
Quelques initiatives purement politico-politiciennes ont surgi de part et d’autres par quelques députés élus sur les circonscriptions de l’Étranger pour contester telle ou telle mesure infligées aux TRE, mais sans un changement notoire pour les conditions de voyage ou d’accueil.
Néanmoins, il nous a été impensable qu’un élu des TRE à l’ARP puisse songer a imposer à son électorat un bracelet électronique sous prétexte d’assurer leur traçabilité.
Cette déclaration a été introduite par les soins du député islamiste Maher Madhioub, qui vient d’ exprimer son racisme et sa haine des TRE
Il semble que ce député a oublié quelques réalités qu’il est bon de lui rappeler : le bracelet électronique a été inventé pour emprisonner à domicile des délinquants ou empêcher des actes de violence , sa proposition tend donc a considérer les TRE comme des délinquants alors que leur seule faute est d’aimer leur pays et de vouloir y revenir pour l’aider en dépit des conditions sanitaires déplorables.
Il ne peut être pratiqué de distinction entre des citoyens tunisiens en fonction de leur lieu de résidence mais uniquement au regard des risques réels des pays par lesquels ils ont transité.
Nous ne pouvons donc nous étonner que ce député si soucieux de la sécurité de nos concitoyens ne se soit pas indigné de voyages dans des pays à risque de quelques politiciens tunisiens…
La Tunisie connait aujourd’hui une crise financière sans précédant et sa balance des paiement est grandement dépendante des devises apportées par les TRE qui aujourd’hui contribuent plus au PIB tunisien que l’industrie du tourisme.