Kaies Saied Emmanuel Macron FranceTunisieinfo - Les zones de désaccord entre Paris et Tunis persistent

Lors de sa participation au Sommet sur les économies africaines à Paris, le Président Tunisien Kaies Saied a effectué plusieurs rencontres bilatérales, la plus compliquée d’entre elle fut sans doute celle qui s’est déroulée avec son homologue Français Emmanuel Macron.

Les deux hommes affichent une entente visible depuis leur première rencontre à Paris l’année dernière en juin 2020, Kaies Saied avait même évoqué sur France 24 « une certaine communion d’idées », toutefois les zones de tension entre les deux pays ne se font pas rares, a commencer par la vacuité de l’ambassade tunisienne à Paris pendant plus de 9 mois après le limogeage de Abdelaziz Rassaa par Kaies Siaed pour des suspicions de corruption.

L’arrivée du nouvel ambassadeur Mohamed karim El Jamoussi à Paris au mois de septembre 2020 et la remise de ses lettres de créances au Président de la République française en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République tunisienne qu’au mois d’avril 2021, révèle le mécontentement de Paris de constater le mépris diplomatique de Kaies Saied à son égard.

Les derniers attentats de Nice et de Rambouillet commis par des ressortissants tunisiens bloquent davantage les relations franco-tunisiennes.

Quant à la dernière visite du Chef de gouvernement tunisien à Paris, celle-ci  ne semble pas marquer une avancée notoire.

L’ensemble de ces éléments soulignent la persistance des zones de tension entre la Tunisie et la France qui ont fait l’objet de la dernière entrevue des deux Présidents la semaine dernière à Paris notamment sur les questions sécuritaires et les fichiers S ainsi que sur la gestion des flux migratoires et la dette tunisienne qui ne cesse de se creuser.

Rappelons que la dette tunisienne se chiffre à 100% du PIB et que la Tunisie en phase de négociation d’un prêt auprès du FMI compte sur le soutien déterminant de la France dans le cadre de cette négociation.

Les communiqués de Carthage et de l’Élysée laissent entendre un certain optimisme dans le dénouement de toutes ces questions, qui ne sera peut être pas immédiat.