La cathédrale Saint-Louis de Carthage est une ancienne cathédrale catholique située à Carthage.
Du fait de la tradition situant la mort de Saint Louis en 1270, sous les murs de Carthage, Hussein Bey II avait décidé en 1840 d’octroyer au Consul général de France l’autorisation de construire une chapelle sur la colline de Byrsa.
En 1993, ce monument a été désaffecté pour le culte, et connue depuis ce temps sous le nom d’Acropolium comme un lieu culturel accueillant rencontres et des manifestations culturelles et artistiques.
Après une confrontation juridique de quelques années entre l’État et le propriétaire de la concession, Mustapha El Okby, il a été décidé de mettre fin à la concession en question.
D’après l’agence de la mise en valeur du patrimoine, , cette concession a été accordée en vertu d’accord conclu en 1992 avec le propriétaire, et entrée en vigueur en 1996 pour une durée de dix ans. Elle a été prolongée par la suite pour trois ans avec une réduction de 30% sur demande de l’exploitant des lieux et avec l’accord du ministère compétent.
Après la fin de tous les moyens légaux de prolongation, l’exploitant a refusé de quitter les lieux. Face à cette situation l’agence a porté plainte depuis 2018. Un jugement a été prononcé en 2019, selon lequel Monsieur El Okby devrait quitter les lieux.
Un accord de réconciliation a été conclu lui accordant un délai jusqu’au 31/12/2020 pour quitter les lieux et acquitter de ses impayés, mais il n’a pas payé la 3ème tranche.
L’agence a ajouté qu’elle a chargé des experts pour constater l’état des lieux du monument relevant que plusieurs défaillances ont été constatées notamment au niveau de la restauration du monument.
En réaction à la décision du ministère de la culture, un collectif a vu le jour pour contester la récupération forcée par l’État de la basilique affectée depuis plus de trois décennies aux projets culturels et artistiques de l’Acropolium.
Ce collectif qui porte également la défense du premier projet de partenariat public-privé en Tunisie et conteste la précipitation de l’État dans la mise en œuvre de la fin de la concession en l’invitant a assurer la passation de celle-ci de manière transparente et responsable.