Mohamed Boughaleb FranceTunisieInfo - La Tunisie devrait cesser de rapatrier les corps des TRE selon ce chroniqueur Tunisien

L’humiliation des Tunisiens à l’étranger continue cette fois-ci à travers les canaux médiatiques en Tunisie.

Mohamed Boughaleb, chroniqueur et journaliste tunisien, vient d’exprimer sur les ondes de la radio Shames FM que la Tunisie devrait se décharger des frais de rapatriement des Tunisiens décédés à l’Étranger.

Cette coutume de prise en charge aux frais de l’État le rapatriement des corps des TRE après leur décès date de l’époque du Président Habib Bourguiba depuis 1974.

Une coutume qui a toujours forgé la fierté et la dignité des Tunisiens parmi les autres diasporas.

Selon le chroniqueur tunisien, cette faveur accordée par l’État tunisien aux TRE depuis plusieurs décennies représente une niche de corruption incontrôlable au profit des entreprises de pompes funèbres et à ce titre, il serait opportun selon lui de supprimer définitivement cette ultime faveur qu’un citoyen tunisien pourrait recevoir de son pays en quittant son enveloppe terrestre.

Dans l’élan de sa brillantissime idée de l’année qui va enfin sauver l’économie tunisienne, Mohamed Boughaleb s’appuie sur le fait qu’ « entre 2010 et 2017, les frais de rapatriement des corps des TRE ont couté à l’État tunisien près de 53 millions de dinars, pourquoi devrait-on perdre cet argent qui pourrait servir pour payer les retraites ? »

Néanmoins, le chroniqueur tunisien semble omettre dans la complexité de son analyse, que les TRE répartis dans les quatre coins du monde, représentent la première source de devises pour l’État tunisien avec un transfert annuel moyen de 4,2 milliards de dollars, sans compter l’impact des actifs de leurs investissements en Tunisie.

Je voudrais enfin chuchoter à l’oreille aguerrie de ce journaliste Tunisien, qu’il serait peut-être ingrat en retour de laisser leurs corps à l’abandon quand ils auront quitté ce monde qui regorge d’aberrations…

Ce-ci étant l’aberration du discours de Mohamed Boughaleb ne devrait pas occulter l’obligation pour le ministère tunisien des Affaires Étrangères de procéder à un audit sur les critères du choix des entreprises funèbres qui fournissent leurs prestations auprès des Consulats tunisiens pour détecter les trous de raquette et les zones grises qui accablent inutilement son budget.